Les Gardiens de la Galaxie 3 est un film américain sorti en 2023, écrit et réalisé par James Gunn. Il s’inscrit dans l’univers cinématographique Marvel (ou MCU), initié avec Iron Man sorti en 2008. Il est le troisième et dernier film des Gardiens de la Galaxie, dont le premier opus est sorti en 2014.
Quelle est l’histoire ?
Nous sommes deux ans après les événements décrits dans Avengers Endgame. Thanos est vaincu et la galaxie est de nouveau en paix. La Gamora compagne de Peter Quill est morte et a été remplacée par une version alternative, qui n’a pas rejoint l’équipe. Cette dernière s’est d’ailleurs installée sur Knowhere où Peter noie son chagrin dans l’alcool.
C’est alors que Knowhere est attaqué par Adam Warlock, dont l’objectif est d’enlever Rocket pour le compte de son créateur : le Maître de l’Évolution. Cette tentative échoue, mais les jours de Rocket sont comptés et il va falloir trouver un moyen de le soigner.
Et les archives dans tout ça ??
Rocket est le fruit d’expériences. Les méthodes de soin habituels ne peuvent fonctionner sur lui car il lui a été implanté un coupe-circuit, en tant que cobaye et donc propriété technologique d’une société, ceci afin d’éviter le piratage du spécimen. Nebula, grâce à ses implants robotiques, découvre que le coupe-circuit possède un code permettant de le désactiver et que la technologie a été développée par la société OrgoCorp. Elle trouve aussi un numéro qui, nous allons l’apprendre, est le numéro d’identification de Rocket : 89P13.
Peter Quill, chef de l’équipe, prend rapidement sa décision : OrgoCorp doit posséder des archives et ces archives doivent contenir le code qui désactive le coupe-circuit. Mantis émet alors une remarque judicieuse : « Ils nous donneront jamais cette information ». Se dessine alors le plan d’un braquage dans les archives ! Et le vol d’archives dans un lieu sécurisé est un motif qui revient de temps en temps dans la fiction, nous avons déjà parlé dans les billets consacrés à The Clone Wars et DC Legends of Tomorrow .
Déguisés en employé, les Gardiens s’introduisent dans les locaux d’OrgoCorp. Sans qu’on sache vraiment comment, ils identifient le lieu où sont stockées les archives. Peter tente d’amadouer Ura, l’employée en charge du sujet, mais la manière forte est privilégiée via l’apposition d’une arme sur sa tempe.
Qui dit science-fiction dit salle d’archives futuriste. Ici pas de cave, de grenier ou de local aveugle, mais un mur biotechnologique baignée de lumière, stockant des boules mélangeant chair et technologie mécanique, qui servent de dossier. S’il ne s’agit pas d’une réflexion sur le support, l’archive est ici un élément de décor qui ajoute à la crédibilité de l’univers, dans notre cas à la caractérisation du Maître de l’Evolution, créateur d’OrgoCorp, dont les travaux mixent biologie et technologie à tous les niveaux, même documentaire.
Après une bagarre générale, l’équipe réussit à voler le dossier et Nebula grâce à ses implants l’analyse. Cela évite de devoir chercher une machine capable de lire ce support !
Le dossier dévoile alors le passé de Rocket, les atrocités qu’il a subies à une équipe sous le choc. En effet Rocket avait toujours refusé de parler de ce dernier, et on comprend mieux pourquoi. Pour sauver leur ami, ils ont dû passer outre le respect de la vie privée. Mais hélas, l’information recherchée, le code de désactivation, a été effacée du dossier, par un « Enregistreur », un acolyte du Maître de l’Evolution pour une raison qu’on ignore. Avait-il prévu que les Gardiens viendraient chercher cette information ? Probablement ! Est-ce un moyen de faire avancer le scénario ? Certainement !
L’équipe décide alors de traquer cet Enregistreur pariant que le code est conservé sur son disque mémoire. Cette péripétie va constituer une bonne partie du métrage. Je ne m’étendrai pas particulièrement dessus, car la question du support, de la donnée ou de l’archive n’est plus qu’un prétexte.
Dans ce contexte, la donnée technologique et industrielle est une donnée vitale, à la fois pour protéger les actifs de la société, mais aussi pour permettre aux sujets concernés par cette technologie de pouvoir s’en servir.
Il y a néanmoins quelque chose qui m’interpelle : l’employé aux archives s’appelle Ura. Ura est le nom d’un gardien et restaurateur d’archives dans un moyen-métrage d’animation de science-fiction, Pale Cocoon, qui fut mon premier billet sur ce blog. Hasard total ou clin d’œil de la part de James Gunn ou d’un co-scénariste ? Difficile à savoir, mais la coïncidence méritait d’être soulevée !
Marc Scaglione